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Recrutement – Autopsie d’une pratique ancestrale

Le recrutement est le poumon de notre vie professionnelle.

Notre aventure professionnelle est rythmée par des entretiens de recrutement, comme candidat ou comme recruteur.

Pourtant le recrutement est un paradoxe à lui seul. Là où il devrait être abordé comme un formidable vecteur d’opportunités, il est majoritairement considéré comme un irritant.

Face à la « contrainte » qu’il représente, nous appliquons des schémas de protection, souvent hérités de l’enfance, comme nous avons pu le faire la veille d’un exposé plus ou moins bien préparé…

Chaque protagoniste se prépare et se conditionne à l’image d’un boxeur qui s’apprête à monter sur le ring.

L’objectif est clair : Gagner ou au moins ne pas perdre !

Pour le recruteur, son trophée sera bien souvent de « ne pas se tromper », quand pour le talent il s’agira de « convaincre à tout prix, pour avoir une proposition ».

L’entretien commence. Un premier round d’observation, ou chacun se jauge.

Plus les minutes passent, plus le rapport de force s’installe. Les protagonistes basculent petit à petit dans un rapport transactionnel « d’achat/vente ».

Au fil des rounds, l’intensité s’accentue et chaque acteur s’éloigne de ses émotions pour se concentrer sur l’essentiel : son objectif.

Chacun se bat avec ses armes, dans un état de vigilance maximum, pour ne jamais baisser la garde et éviter le KO.

Fin du combat, on se serre la main, un dernier regard droit et assuré, en attendant la délibération des juges.

Chacun repart dans son coin satisfait, mais sans réelles certitudes !

Ce processus « d’auto- défense » est probablement la conséquence de la complexité que représente le recrutement.

Pour faire face à cet enjeu, la pratique du recrutement a ouvert la porte à des rituels : CV, lettre de motivation, cahier des charges, short list, tests, … dont la finalité est avant tout de rassurer l’ensemble des protagonistes.

Mon propos n’est pas de dénoncer une pratique qui montre des résultats, mais simplement de réfléchir pour que le recrutement retrouve ses lettres de noblesse.

Je pense qu’il y a une autre voie à explorer.

Le recrutement est l’art de l’anticipation et de la découverte.

Dès lors qu’il est contraint, nous basculons inexorablement vers un rapport transactionnel, qui génère un certain nombre de biais.

Une option serait de changer de paradigme en modifiant notre rapport au temps et en se mettant à l’écoute de nous-même.

Travailler sur soi régulièrement, pour apprendre à se connaitre en analysant chaque semaine ou chaque mois ses réalisations concrètes, ses zones d’épanouissement, les irritants et se recentrer sur ses émotions.

L’objectif est de connaitre ses propres moteurs et son réel « désir de travail » pour ne plus subir les aléas d’un parcours professionnel.

Cette approche est applicable de la même manière à une équipe, ce qui permet d’être parfaitement clair sur le poste, les missions, les compétences et la personnalité attendus, qui permettra d’apporter une valeur ajoutée à l’équipe et à l’entreprise.

La finalité est de permettre la rencontre d’un talent avec un projet, avec comme seul objectif la découverte.

Pour y parvenir, rien de tel que le lâcher prise, la confiance, la transparence et l’écoute.

Action !


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