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𝗝’𝗮𝗶 𝗰𝗼𝗻𝗻𝘂 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗮𝘂𝗺𝗮𝘁𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲, 𝗷’𝗮𝗶 𝗾𝘂𝗶𝘁𝘁𝗲́ 𝗺𝗼𝗻 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 !

« C’est la catastrophe, que vais-je devenir ? Et comment ai-je fait pour ne rien voir venir avant ? Que vais-je raconter à mes proches, c’est la honte …  Allez, je prends cinq minutes pour reprendre mes esprits et je file à la réunion … »


Combien de récits de talents me relatant la brutalité d’une annonce de « séparation » professionnelle ressemblent à ces phrases.


Dans ces quelques mots, tout est dit !

La sidération de l’annonce et de ses conséquences, l’angoisse de l’avenir et la peur du vide, la violence de l’annonce car le collaborateur n’a pas vu le coup venir (il est souvent le dernier au courant), la honte de la situation.


En l’espace de quelques minutes, le collaborateur a le sentiment d’avoir tout perdu, du moins le principal : son « statut social ». Le poste que nous occupons n’est-il pas, le premier signe de notre « rôle social ». En effet, notre premier réflexe quand nous rencontrons quelqu’un pour la première fois, n’est-il pas de lui demander, « où il travaille et quel est son rôle/poste ? », afin de briser la glace et de le « situer ».


La « rupture » professionnelle n’est pas un phénomène nouveau et il ne s’agit pas d’incriminer qui que ce soit, cela fait partie du cycle de vie d’une entreprise.

Ce qui est marquant, c’est le constat partagé par tous les talents que j’ai accompagné dans le cadre d’un repositionnement professionnel : « je n’étais absolument pas préparé à ça ».


J’ai en face de moi des DG, des directeurs ou directrices de toutes les fonctions régaliennes de l’entreprise, qui managent des centaines de personnes et gèrent des dizaines et même des centaines de millions d’euros, qui sont rompus aux négociations les plus exigeantes, à des présentations stratégiques devant des milliers de personnes et qui sont totalement déstabilisés, pour ne pas dire bouleversés par une rupture professionnelle.


Un leader est comme un commando dans l’armée. Il est sur entrainé, connait toutes les situations auxquelles il pourrait être confronté, possède une capacité d’adaptation et de réaction hors du commun, un sens de la mission au-dessus de tout, un engagement sans faille. Mais, contrairement au commando, il n’anticipe jamais « l’inéluctable » le concernant. Bien entendu, il n’y a pas de commune mesure entre risquer de perdre la vie et perdre son job. J’en profite pour saluer le sens du devoir, l’engagement et le courage de nos militaires.


Mais il ne faut pas négliger et encore moins minimiser les conséquences de la perte d’un job. Concrètement cela signifie, perdre ses repères, sa routine, ses habitudes, ses relations professionnelles et pas que, l’adrénaline, le sentiment d’appartenance, sa source de revenus, son statut social, une stimulation intellectuelle, des enjeux, des objectifs, des perspectives, … bref tout un univers construit pierre après pierre et qui s’effondre comme un château de carte.


Du jour au lendemain, on passe de la lumière à l’ombre, de l’exposition à l’anonymat, le téléphone sonne moins, voire plus du tout et là c’est le vide. Pourtant, il faut faire face et même bonne figure, avec cette angoisse lancinante de la peur du lendemain.

Cette sensation horrible d’être seul, sans repères, désœuvré et même parfois « en manque » : d’adrénaline, de stimulation et surtout de reconnaissance.


L’effroi passé, vient le temps des bonnes résolutions et du plan d’action : "une séance de sport quotidienne, je refais mon CV et mon LinkedIn, je travaille mon pitch et je prends des contacts : objectif 1 RDV par jour : dans 6 mois, 9 maximum, j’ai retrouvé un job ". La méthode « Coué » fonctionne pendant quelques jours, quelques semaines, quelques mois pour les plus résilients et un jour l’armure se brise. Car à trop jouer un rôle, on finit par être un(e) autre et être totalement désaligné(e).


Vu de loin, mon propos pourrait sembler alarmiste, mais face à un tel traumatisme, la solution est d’entamer, rien de moins qu’un processus de deuil. Ecouter ses émotions et les laisser s’exprimer. Accepter de lâcher prise, se laisser « descendre » pour mieux remonter ensuite. Ne pas trop lutter, s’interdire de « mettre la poussière sous le tapis », se regarder avec bienveillance. Et surtout laisser le temps faire son œuvre.


 Même si cette approche parait totalement contre intuitive, c’est le meilleur moyen de faire la paix avec soi-même, de retrouver de l’énergie pour s’aimer et faire de cette période anxiogène, une vraie bulle d’opportunité.

Et vous lors d’une rupture professionnelle avez-vous pris du temps pour vous, afin d’apprendre ou réapprendre à vous connaitre ?


Je suis Stéphane Rodocanachi, Agent de Talents chez HOOZ. J’ai créé Offboarding, une méthode d’accompagnement dont l’objectif est de permettre au talent de se réaligner et de définir sa proposition de valeur, pour être en mesure de « pitcher » en étant authentique et aligné. Vous voulez en savoir plus, contactez-moi en MP.

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